mardi 16 avril 2024

MON PARCOURS SPIRITUEL : 1 « AVANT LE PAGANISME »

Comme je l’ai dit dans mon message de bienvenue, mes premiers articles seront entre autres consacrés à mon parcours spirituel. Mon propos sera divisé en 5 articles, selon les évolutions et les groupes que j’ai rencontré. Ce premier article raconte ma spiritualité pendant mon enfance et mon adolescence, avant de découvrir mes spiritualités actuelles. 👶

 

 

Aussi loin que je me souvienne, certainement comme beaucoup d’enfants, j’ai ressenti une Harmonie avec la Nature, les paysages, les Éléments, les animaux (notamment les chats 😻, que l’on adore dans ma famille) et végétaux ; plutôt sous la forme d’entités multiples, distinctes mais reliées, formant un Tout mystérieux. Doté d’une imagination débordante, d’une certaine sensibilité, toujours extrêmement curieux, j’ai aussi eu quelquefois des expériences avec des Esprits, des « fantômes » 👻, des présences… Pour autant, je ne suis pas un nostalgique de l’enfance, car j’ai subi tôt la cruauté (influencée par les parents…) des enfants les uns envers les autres, l’injustice, les différences de traitement pour des raisons arbitraires ; ce qui m’insupporte au plus haut point. [si j’avais une nostalgie, ce serait plutôt celle du collège, cette époque où on était idiots autant qu’aventureux, et toujours partants pour des bêtises ! 😜]

Du point de vue familial, au-delà du « Catholicisme officiel » mélangé à de l’athéisme républicain, c’était très mélangé. Du côté de ma mère, un gros héritage très catholique – audacieux mélange andalou-breton – qui s’entrechoque avec des histoires de pratiques magiques, de « superstitions », qu’elle nous racontait parfois mais à l’époque je n’y prêtais pas trop attention ; je le détaillerai évidemment dans d’autres articles. Du côté paternel, le vieux fond catholique de l’Ouest fut remplacé par une laïcité républicaine plus ou moins athée, avec une pointe d’anticléricalisme. Il arrive que, pour choquer des connaissances un peu coincées, mon père se dise « païen » plutôt qu’athée. Je ne lui ai pas encore demandé si cela avait une signification plus profonde pour lui, mais je suppose qu’inconsciemment il m’a influencé, certes moins fortement que les histoires maternelles.

Cependant, je fus baptisé bébé sur les supplications (j’exagère à peine !) de ma grand-mère paternelle, pourtant très peu croyante et jamais pratiquante… À cause de deuils familiaux, ma sœur et mon frère furent baptisés selon leur envie pendant l’adolescence, avec catéchisme et communion, car l’ambiance de la paroisse était très bonne, même si mon père n’était pas hyper d’accord. Et pourtant, je sais pour en avoir un peu discuté avec eux que ma fratrie est à peine plus croyante en Dieu que moi ! 😉

 

Mais revenons à moi. La Musique 🎼, que je pratique depuis mon enfance, m’a profondément marqué dans ma pratique spirituelle. C’est malheureusement rare même aujourd’hui, mes premières expériences de transe ont eu lieu en écoutant et jouant de la musique ; je joue principalement du classique, mais j’écoute de tout, sans m’orienter spécialement vers les musiques dites « de transe ». La Musique m’influença encore plus quand je me mis au début de l’adolescence à jouer de ce qui allait devenir mon instrument principal : l’orgue à tuyaux, celui qu’on trouve dans les églises ! [même si dans de nombreux autres pays, jusqu’au Japon, on en trouve dans plein d’édifices « profanes »]

Inconsciemment, je pense qu’il y a un lieu entre mon attirance vers l’orgue, et ce que ma mère a nommé plus tard ma « période mystique » 😇. En effet, au début de mon adolescence, je me suis intéressé pendant quelques années de façon presque obsessionnelle aux religions en général. Bien sûr, la société et l’enseignement mettant l’accent sur les monothéismes « abrahamiques », j’ai lu la Bible puis le Coran, ainsi que des explications, des résumés, sur tel point qui me posait problème. Globalement, je trouve que l’Ancien Testament oscille entre des aventures incroyables (Moïse quand même !) et une morale épouvantable et ennuyeuse à lire (la loi juive, ouille). Le Nouveau Testament porte un message bien moins violent voire un peu niais, mais très déformé par les Apôtres… Le Coran me semble un mélange de mysticisme incompréhensible (de l’avis même du grand spécialiste Jacques Berque), de sagesse bien trouvée et d’une morale aussi pesante que celle de la Bible ; il est beaucoup plus difficile à lire et à comprendre, les fameux versets « violents » sont non seulement peu nombreux mais peuvent s’interpréter de multiples façons. ✝☪✡

 

Un exemple d'orgue "profane" : cet orgue se trouve actuellement dans la chapelle du château de Frederiksborg (au Nord de Copenhague) mais il fut construit en 1610 pour la salle de bal du château de Brunswick-Wolfenbüttel (centre de l'Allemagne).

Contrairement à un certain nombre d’intellectuels et d’artistes, j’ai toujours été assez indifférent aux rituels catholiques (ou orthodoxes) certes très élaborés avec une bonne dose de belle musique, mais aussi interminables, dans une ambiance parfois étouffante selon la communauté, et assenant des « leçons de vie » pas très subtiles… Parmi les « pratiquants au moins mensuels », je n’ai pas eu besoin de creuser beaucoup pour entendre des opinions rétrogrades (et encore je suis gentil) sur tout un tas de sujets, sans parler de l’omerta sur les abus internes... 😡 Parfois je me dis que si je revenais à une religion abrahamique, je serais plutôt protestant « européen », car ils ne triturent pas les textes pour leur faire dire n’importe quoi, et leurs rituels sont simples (je ne parle pas des évangéliques américains, complétement sectaires !)

En jouant de l’orgue aux offices et aux messes, j’ai pu d’un point de vue mystique et spirituel apprécier la force d’un rituel bien mené, beau, où tout est à sa place, en accord avec l’énergie du groupe et du lieu ; mais aussi, plus rarement, voir des communautés renfermées, étouffantes, mesquines, et globalement une morale très hypocrite (aime ton prochain sauf s’il est comme ci ou comme ça, une hiérarchie dépravée te bassine avec des leçons de vie, etc.) 🙄


Ce livre fit partie de ceux qui me firent découvrir les merveilles de l'Égypte antique ☥💘
 

À la même époque (une adolescence bien remplie !), ma curiosité toujours aussi envahissante me fit m’intéresser aux civilisation, mythologies, religions antiques, étant déjà passionné d’Histoire. Ma passion pour l’Égypte antique datait de mon enfance, renforcée par les innombrables merveilles archéologiques et leur amour des chats. Je découvris les Grecs et les Romains à l’adolescence donc, puis les Gaulois/Celtes, Nordiques, Mésopotamiens, Perses, Indiens, etc. plus tard. Je trouvais – et trouve encore – ces légendes, « contes », Mythes, bien plus divertissants, variés, que les « Livres saints » monothéistes : des mythologies racontant la Vie autant que la Mort, l’Amour autant que le Sexe, la Sagesse autant que la violence, avec une quantité incroyable d’épisodes et de rebondissements ! Ces récits délivrent une morale claire mais rarement binaire, racontée d’une façon bien plus subtile et moins enfantine que dans la Bible. 📚

Pour terminer de complexifier ma situation à la fin de l’adolescence, je m’intéressais aux rêves. En effet, depuis mon enfance, quelques mois après sa mort prématurée, je rêvai de façon irrégulière de ma grand-mère maternelle, qui parfois me délivrait un « message » difficilement compréhensible mais qui me laissait une forte impression. J’en parlais un peu à ma mère qui me conseilla plus tard de lire Freud à ce sujet. Je rêvai aussi quelquefois d’une figure féminine pouvant s’apparenter à une Déesse, que j’assimilai à Isis sans pour autant me considérer à l’époque comme (néo-)païen. Je parle de « rêves » mais cela me laissait plutôt une impression de « visite nocturne », pour ma grand-mère autant qu’Isis.

EDIT : j'avais oublié d'en parler, mais j'ai eu un courte période (1 an scolaire donc 10 mois) de Bouddhisme Zen japonais, tradition Soto. J'étais encore ado et je suivais mes études de musique à Nice, lorsque j'entendis parler de Roland Yuno Rech et de son Temple niçois, disciple de Deshimaru. Ne m'étant pas encore défini comme païen à l'époque, je fus tenté par cette voie comme de nombreux Occidentaux. J'en garde de bons souvenirs, une ambiance détendue et concentrée à la fois, jamais dans le jugement, avec des personnes aux parcours variés. La pratique consiste essentiellement à garder la position de zazen, avec quelques mantras, marche méditative, et des enseignements tournant autour de cette pratique. Tout cela me parut finalement austère, assez répétitif, « trop simple » d'une certaine façon, et je n'y pensais plus trop une fois arrivé à Tours. J'en ai gardé un certain goût pour la simplicité, ne pas être trop ostentatoire, mais mon côté sensuel a pris le dessus et je n'apprécie guère l'ascétisme... 😝 Je trouve toujours la pensée de Bouddha intéressante, mais trop difficile pour nous pauvres mortels, et en définitive assez peu tournée vers l'Humain et la Nature.

 

C’est difficile de tirer un « bilan » de la spiritualité de mon enfance et adolescence car déjà c’est lointain, et à cette époque je ne pensais pas comme maintenant. J’avais autant l’impression de découvrir plein de choses que de m’éparpiller. Y aurait-il une cause « spirituelle » (très secondaire) à la maladie qui me frappa à la fin de l’adolescence et me précipita dans le Paganisme et la Wicca ? La suite au prochain épisode ! 😘 Alco

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